A l’ouverture du Caucus Africain, le mercredi 30 juil
let 2025 à Bangui, un message fort a été lancé:
« l’Afrique souhaite davantage d’autonomie dans
ses décisions économiques »
Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales se
sont réunis pour plaider en faveur d’une intégration
financière qui prend en compte les réalités du continent
Africain. Parmi les priorités évoquées figurent, le
développement des
infrastructures, l’investissement
dans le capital humain et la transition vers une
économie verte.
cette rencontre, d’une grande portée économique et
politique, offre aux pays africains l’opportunité de
réfléchir ensemble à des solutions concrètes pour
réduire leur dépendance financière.
Elle se déroule dans un contexte délicat, marqué par la
suppression de l’USAID, l’Agence américaine pour le
développement International.
Pour Hervé NDOBA, ministre centrafricain des
finances et du budget, président du caucus africain,
l’unité africaine est essentielle pour relever ces défis
communs.
« nous nous réunissons à un moment
charnière, ou les financements extérieurs, auparavant
alloués aux secteurs sociaux comme l’éducation et la
santé, ont été supprimés. Nous devons trouver les moyens de financer ces
secteurs cruciaux avec nos propres ressources »
, a-t-il déclaré .
Les institutions financières se disent prètes à sou
tenir l’Afrique, et plus particulièrement la Répu
blique Centrafricaine.
Charlotte Ndaw Sako, représentante régionale de
la Société Financière Internationale du groupe de
la Banque mondiale, souligne: « dans nos activi
tés, nous soutenons les secteurs du développe
ment; un secteur privé résilient est essentiel pour
la croissance du pays. Les besoins annuels de financement des infras
tructures en Afrique dépassent 170 milliards de
dollars, mais le continent n’en reçoit que 40 mil
liards.
Face à ce déficit, le président Faustin Archange
TOUADERA appelle à des reformes majeures.
«le développement d’infrastructures capables de
résister aux chocs économiques, environnemen
taux et sociaux est fondamental pour stimuler une
croissance durable en Afrique et accélérer la réali
sation des objectifs de développement durable.
Je vous exhorte à vous concentrer sur des
réformes majeures qui permettront de lever les
contraintes identifiées, notamment le renforce
ment de la capacité budgétaire par une meilleure
administration fiscale, la digitalisation et la
réforme du code des impôts pour soutenir une
mobilisation
robuste
des
ressources
nationales »
, a-t-il déclaré. Le Caucus africain,
qui a pris fin samedi 02 Aout à Bangui, illustre la
volonté des pays africains de s’unir face aux défis
économiques communs.
Cette rencontre marque un engagement fort en
faveur du développement de solutions africaines,
adaptées aux réalités du continent.
Source : La Rédaction